On change un peu de formule aujourd’hui puisque c’est un client, notre bon copain Raphaël, qui nous a demandé s’il pouvait écrire un petit quelque chose sur la réédition d’un de ses disques préférés !

Comme c’est avec plaisir que nous publions le texte de Raph, n’hésitez pas vous aussi à nous envoyer vos missives si vous souhaitez également parler d’un disque que vous adorez (moi ça me fait des vacances en plus ! 😛 ).

 

« Bonjour à tous,

Cela fait maintenant un petit moment que je souhaitais apporter une modeste contribution à la page de mon magasin de disques favori, je me décide enfin !
L’idée est simple : je ne ferai pas de critique d’un album en particulier tous les quat’ matins. On trouve facilement sur le net tout un tas d’avis, pour peu que l’on déchiffre passablement l’anglais. En plus, très simplement, la totalité du stock de disques chez FUZZ est à avoir dans sa discothèque personnelle, donc… Non, je vais plutôt m’attarder sur les éléments moins souvent décortiqués, car demandant tests, analyses, écoutes minutieuses et autres nettoyages pro de nos chers vinyles : la qualité sonore – d’un point de vue mixage, mastering, pressage, etc…).
Je me suis dit que ça pouvait intéresser, voire donner des idées d’achats, et ce, exclusivement chez FUZZ évidement  Pas de chronique régulière, juste quand ça me chante, avec l’aval des tenanciers, ainsi que des amateurs de Rock qui trainent par ici.

Donc, pour une première, il fallait taper fort. Je me suis fait une petite session nettoyage ce matin, ce qui donne immanquablement l’occasion de faire tourner de la galette pendant un moment. Et là, alors que je cherchais quelle serait ma première perle, je sors SUPERUNKNOWN de sa pochette : une évidence !
Car oui, il faut l’admettre, la quête du vinyle s’apparente clairement à la quête du Graal, je ne vais l’apprendre à personne ici. Et quand un album fait la synthèse d’autant de qualités, on n’est pas loin du compte ! J’ai dû avoir en ma possession toutes les versions possibles de cet album cultissime de 1994, mais là…
Déjà, sorti de l’emballage, un coup de brosse, on pose la cellule et pas un bruit de surface à l’horizon, le calme avant la tempête. Car oui, si vous pensiez – comme moi – connaitre l’œuvre dans ses moindres détails, et bien non, c’est raté ! La dynamique est folle, il ne manque rien entre la basse vrombissante ultra grasse et les octaves les plus hautes de môssieur Cornell. L’image sonore est extrêmement nette (assez rare finalement dans le Rock à tendance guitares grinçantes), ce qui permet de découvrir ce que l’on avait forcement raté sur les versions CD : échos variés sur la voix, tricotage plutôt balèze niveau basse, effets stéréos très fins, ajouts de chœurs très, très lointains, guitares supplémentaires, etc… Mais surtout, ça a une épaisseur de dingue !! Le spectre est rempli (le solo de cuillère de SPOONMAN et les infras de 4TH OF JULY entre autres, la méga claque). Franchement, après ROOTS de SEPULTURA sur ma platine, ça te tire un sourire tellement le son est plus fat : dingue. Nous avons donc la chance d’avoir ici un nouveau master adapté au support vinyle, sans aucun doute, ce qui est loiiiiiiin d’être toujours le cas. Si, en plus de ça, vous avez la chance de tomber sur une copie aussi propre et sans défaut que la mienne, alors là c’est le nirvana (sans jeu de mot, quoique).
Il convient de rajouter que je possède désormais l’intégralité des rééditions de SOUNDGARDEN sur mes étagères (merci encore les amis) et que, une fois n’est pas coutume, tous les pressages en ma possession frôlent la perfection. Pour un même artiste, il est assez rare de ne pas tomber sur – au moins – un mauvais pressage d’un album : pas le cas ici. Pour le peine, je ne crois pas au coup de bol. Foncez donc, nous reparlerons certainement de LOUDER THAN LOVE ou encore BADMOTORFINGER qui sont, à mon sens, les meilleurs masters après ce SUPERUNKNOWN, pièce maîtresse s’il en est.
Voilà, n’hésitez pas à me donner vos impressions, histoire de voir si je remets le couvert bientôt pour une autre perle. En attendant, testez votre système hifi avec ce double LP, et faites une pause après, car le silence après cet album est encore SUPERUNKNOWN 

 

Raphaël CADORET »

 

SOUNDGARDEN “Superunknown” [2xLP]

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